1) Des demandes de permissions « floues »
Les demandes d’autorisation in-app sont indispensables mais soulèvent immédiatement des questions chez vos utilisateurs et en particulier chez les jeunes technophiles de la génération Z. Ces derniers sont davantage conscients des exploitations que font les entreprises de leurs informations personnelles et sont donc plus frileux à accepter qu’une application ait accès à leurs contacts, à leurs photos ou à leurs profils sociaux. Pour entrer dans cette « sphère privée » sans frustrer, vous devez indiquer clairement à vos utilisateurs à quoi serviront ces informations. Des explications les encourageront à vous faire confiance puis à accepter la demande. Cependant, soyez sûr d’avoir réellement besoin des permissions que vous demandez et expliquez votre raisonnement sans employer de termes techniques. Comme dans les trois exemples ci-dessous, prévoyez un bouton dirigeant l’utilisateur vers les paramètres du téléphone au cas où l’une des fonctionnalités nécessaires n’est pas activée.
Shazam aborde la demande de permission comme un état des lieux, annonçant clairement à l’utilisateur que sans l’accès au micro, l’application ne sera pas en mesure de le satisfaire. Nike+ lui demande directement d’activer sa position géographique mais lui indique tout de même en quoi cette activation serait intéressante pour lui. Enfin, WhatsApp utilise un mélange de ces deux procédés et exprime son besoin d’accéder au répertoire de contacts.
2) Trop de fonctionnalités
Il est fréquent d’entendre que les utilisateurs aiment avoir accès à un grand nombre de fonctionnalités au sein d’une même application. D’un point de vue logique, on pourrait croire qu’au plus il y en a, au plus l’utilisateur se sent libre et heureux. La réalité est tout autre. Trop de fonctionnalités différentes peuvent amener l’utilisateur à se perdre dans la navigation, à se sentir frustré de ne pas accéder à ce qu’il cherche et de ce fait associer votre application à des émotions négatives. Par exemple, selon le principe de Pareto, 20% des actions que vous menez chaque jour comptent pour 80% de vos résultats globaux. Lorsque vous appliquez ce principe à l’UX à la création d’application mobile, vous réalisez que seule une petite partie de votre application est responsable de la quasi totalité de son succès. Donc, mettez l’accent sur l’amélioration des fonctionnalités existantes que vos utilisateurs apprécient le plus, et laissez de côté l’ajout de fonctionnalités inutiles qui pollueront la clarté de l’application.3) Oublier les micro-interactions
Les micro-interactions sont cruciales pour l’UX de l’application mais elles sont souvent délaissées par la plupart des marques de création d’application mobile. Un simple tap sur un bouton, une icône qui change de couleur, un texte personnalisé comme des centaines d’autres exemples, sont autant de « micro » possibilités d’interaction entre l’application et l’utilisateur. Soyez attentif aux émotions ressenties par vos utilisateurs, essayez d’humaniser vos interfaces et d’établir une connexion originale par rapport aux applications du marché. Voici 3 exemples de micro-interactions simples :- Accueillir les utilisateurs par leurs noms dès l’ouverture de l’application.
- Ajouter des animations aux éléments basiques des interfaces tels que les boutons, barres de progression ou champs de saisie.
- Désactiver l’envoi de messages push après une certaine période d’inactivité.

4) Des écrans d’inscription inefficaces
L’une des premières expériences vécues par l’utilisateur lors du lancement de votre application est sans doute l’étape de l’inscription. Même s’il est arrivé jusque là, vous ne pouvez pas prendre son adhésion pour acquise. Si dès le départ, vos prospects sentent qu’ils vont devoir passer du temps pour s’inscrire alors attendez-vous à ce que leur intuition les pousse à abandonner. Une façon de faire fuir vos prospects est de concevoir un formulaire à rallonge intégrant de nombreux champs facultatifs. En effet, chaque champ non obligatoire ajouté augmente les risques de perdre l’utilisateur. Vous devez faire en sorte que cette étape soit réalisée le plus rapidement possible pour qu’il puisse accéder au contenu de l’application. De plus, gardez à l’esprit qu’une partie de vos utilisateurs navigue sur des appareils dotés d’écrans plus petits. Malgré cela, ils doivent être en mesure de compléter facilement les formulaires sans scroller indéfiniment. Vous pouvez alors imaginer un processus d’inscription simple (identifiant/mot de passe) puis demander à l’utilisateur de compléter ses informations dans un espace intra-application ou via email.
5) Un onboarding inadapté
L’onboarding est l’un des éléments les plus impactant en terme d’UX et facile à mettre en place. Par contre, vous devez connaître les différents styles et utiliser celui qui sera le plus adapté à votre cible. Selon votre processus d’onboarding, les utilisateurs peuvent ne pas accrocher et avoir immédiatement une mauvaise impression du reste de l’application. Il ne s’agit pas seulement de placer des encarts à droite et à gauche sur chaque écran mais de pousser à l’utilisateur des informations au moment où il peut en avoir besoin. Essayez d’anticiper ses attentes. Par exemple, si vous détectez que pendant un court temps l’utilisateur n’a pas agit avec l’interface, envoyez lui de l’aide ou proposez lui de faire une action en particulier. Après avoir choisi parmi les trois techniques existantes, vous pouvez tester et ajuster votre onboarding jusqu’à ce qu’il optimise la rétention de vos utilisateurs et réduise le taux d’abandon. Vous pouvez également décider de ne pas utiliser d’onboarding mais il vaudrait mieux que votre application soit conçue de façon à être comprise universellement.
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